Carnet du jour dans le poulailler

Lundi dernier, en apportant le déjeuner matinal des poules, j’ai été surprise de voir que beaucoup manquaient à l’appel de la nourriture. Mais où sont elles donc passées ?

Mes interrogations ont vite été levées lorsque j’ai vu un premier cadavre près du grillage du poulailler, mon joli coq était mort. Un peu plus loin, ce sont deux poules que j’ai découvert ainsi.

Pendant que les survivantes mangent, je fais le compte des absentes : dix manquent à l appel, c’est 50% de mon cheptel qui a servi de nourriture à des chiens ou des renards.

Difficile de commencer sa journée de travail dans de telles conditions mais je n’ai pas nourri tous les animaux et je dois malgré tout continuer ma journée de travail. C’est en allant chercher du foin que je découvre dans le fenil une poule grise, vivante, couchée sur une botte.

Qu'il est bon d'être au calme
Qu’il est bon d’être au calme

Lorsque je m’approche d’elle pour la faire descendre du fenil afin qu’elle puisse aller manger avec ses congénères, voilà qu’elle se met à ronfler. J’insiste un peu et je découvre six jolis petits poussins.

Les nouveau-nés
Les nouveau-nés

Décidément, ce lundi n’est pas une journée comme les autres, c’est tout de même un peu tôt dans la saison pour que naissent des pioupious !

Je descends tout le monde dans la grange et improvise une nurserie ou les bébés seront à l’abri du vent et trouveront de la chaleur sous le ventre chaud de leur maman.

Après la mort, la vie, c’est sur cette note joyeuse que ma journée continuera

En famille dans le maïs

Que faire le dimanche pour passer un moment en famille ?

Profitons de ce beau soleil de début d’après midi pour faire une balade. Pas une simple balade, un jeu de saison, avec un enjeu à la clé, le gagnant choisira et préparera le repas du soir.

Ouvrons l’œil et... le bon !
Tout le monde est prêt ? C’est parti !

En Bresse, au pays du maïs, une fois la moissonneuse passée, restent toujours quelques « poupées » oubliées par cette dernière.  Le but du jeu sera d’en ramasser le plus possible. Chacun est muni de son sac et de ses yeux de lynx pour pouvoir les repérer.

Ouvrons l’œil et... le bon !
Ouvrons l’œil et… le bon !

Il nous faudra au moins une heure pour faire le tour de la parcelle. De retour à la maison, chacun vide son sac et effeuille ses épis de maïs avant la pesée annonçant le vainqueur du jour.

Le travail n'est pas terminé, effeuillons le maïs.
Le travail n’est pas terminé, effeuillons le maïs.

Comme Claude ne veut pas perdre, il ramasse tous les grains avant la pesée. Il profite même d’un moment d’inattention de notre part pour rajouter des briques au fond de son sac.

"Tous les grammes comptent !"
« Tous les grammes comptent ! »

La supercherie n’échappe pas à l’œil averti de Nathan. Du coup, c’est à lui que revient l’honneur de peser les sacs.

Avec le sac, sans le sac, soustraction, résultat.
Avec le sac, sans le sac, soustraction, résultat.

Les résultats sont serrés et, même en enlevant les briques, c’est Papa qui gagne : c’est lui qui nous fera la surprise du repas de ce soir…

Pas d'erreurs dans les chiffres ?
Pas d’erreurs dans les chiffres ?

… Une super pizza faite de P à A par ses soins, la pâte, la sauce, et tout et tout.

La pâte à Papa ;)
La pâte à Papa 😉

hmmm, vivement le prochain challenge, car puisque c’est lui qui cuisine, les enfants et moi avons décidé de toujours le  laisser gagner !

Elle n'est pas belle cette pizza ?
Elle n’est pas belle cette pizza ?

Une fois le repas terminé, avec l’aide des enfants, j’égraine le maïs. Je l’utiliserai pour nourrir les poules et la cochonne. Merci madame la moissonneuse d’en avoir laissé autant sur ton passage.

Egraine
Égrainage du maïs

Il n’y a pas que des grosses bestioles

Il n’y a pas que des grosses bestioles qui naissent et vivent chez L’Âne à Nath. Voici trois poussins récemment nés qui cassent la croûte avec leur maman.

Piou piou
Piou piou

Drôles d’oiseaux


Adoption chez les poules

Depuis quelques temps, certaines de mes poules pondeuses se prennent pour des poules couveuses et, comme je n’ai pas de coq,  deux d’entre elles passent leurs journées couchées sur des œufs qui ne sont pas fécondés.

Jacques, un copain de Claude m’a offert six œufs fécondés dans son poulailler. Maman poule a commencé à couver sagement ces derniers mais, allez savoir pourquoi,lors de deux nuits particulièrement fraîches, elle s’est trompée de nid et n’a couvé que ses pieds et, au 21ème jour, puis au 22ème, puis au 23ème, puis au 24ème et enfin au 25ème jour, rien, nenni, nada, niente ! Pour autant, Maman poule couvait toujours et, puisque nous étions lundi, jour de la foire hebdomadaire de Louhans, j’ai décidé d’acheter une vingtaine de poussins dont quelques « cous nus » et deux pintades afin d’en installer la moitié avec cette maman poule et l’autre moitié avec une de ses congénères qui à son tour s’était mis en tête de couver.

Les poussins ont passé leur première journée dans un carton aménagé car pour éviter tout refus des mamans poules, il est conseillé de leur confier les petits à l’heure du coucher, une fois la nuit tombée.

Buffet à volonté
Buffet à volonté

La première petite famille s’est retrouvée dans la grange, là où la mère poule avait l’habitude de se retirer pour pondre et couver.

Ça y'est les enfants, vous êtes chez vous
Ça y’est les enfants, vous êtes chez vous

Comme la deuxième maman couvait dans le poulailler, j’y ai placé ses rejetons d’adoption.

Allez, n'ayez pas peur, suivez-moi
Allez, n’ayez pas peur, suivez-moi

A priori, les deux familles ont l’air heureuses de leur sort respectif et les poussins, qu’ils soient « cous nus », pintades ou autres suivent chacun leur maman adoptive. Chats et chiens les ont acceptés et tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes: la relève des pondeuses est assurée.

Allez les enfants, en rang par deux et suivez-moi
Allez les  pioupious, en rang par deux et suivez-moi