C’est hier, Vendredi 31 mai, à 19H25 qu’est né D’Artagnan, petit baudet du Poitou. Rimelle avait été saillie l’année dernière à Antraigues, en Ardèche, près de Vals-les-Bains chez Roselyne Girard, éleveur de Baudets du Poitou et de Traits Poitevins Mulassiers (07).
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Rimelle est allongée, bien protégée de la pluie par l’arbre sous lequel elle a choisi de s’isoler et l’ânon sort sous les yeux émerveillés des enfants, de Claude et bien sur sous les miens.
Tout se passe pour le mieux, je n’ai pas besoin d’intervenir, je vais simplement aider l’ânon à sortir ses sabots.
L’ânon est né, c’est au tour de sa maman de s’occuper de lui et de le nettoyer.
Le petit baudet doit maintenant se lever afin d’aller prendre sa première tétée mais lorsque l’on est né que depuis quelques minutes, il n’est ni évident de déplier d’aussi grandes pattes , ni de garder son équilibre et, comme je ne souhaite pas qu’il reste couché sur un sol aussi humide, un coup de main est nécessaire.
Une fois le bébé bouchonné, je ramène tout ce beau monde à l’intérieur du box afin de mettre la maman et son petit à l’abri du froid et des intempéries.
Il ne reste plus qu’à trouver un nom à ce petit mâle. Nous choisissons de l’appeler D’Artagnan car d’une part c’est l’année des « D » et d’autre part se situe à dix kilométres de l’exploitation le village de Sainte-Croix où est enterrée Anne Charlotte de Champlecy, épouse du célèbre mousquetaire Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan.
Je dois maintenant surveiller régulièrement Rimelle car elle était sensée donner naissance à des jumeaux et qu’en ce début d’après-midi, je ne vois toujours rien venir. Le vétérinaire m’a expliqué que si mon ânesse avait encore en elle un ânon et que même si ce dernier était mort, il y avait des chances pour qu’elle l’expulse sans aide extérieur. Si rien ne se passe et qu’elle ne montre pas de signe de faiblesse ou d’apathie, c’est qu’elle aura perdu l’embryon en cours de gestation.