Défrichage

Lorsque Claude et moi avons acheté notre ferme, elle comprenait en plus du terrain attenant un bois ainsi qu’une ancienne peupleraie devenue friche.

La friche est facilement repérable ! Imagerie ©2013 DigitalGlobe, IGN-France, Données cartographiques ©2013 Google
La friche est facilement repérable | imagerie ©2013 DigitalGlobe, IGN-France

Je m’étais alors dit qu’avec un peu de bonne volonté, d’huile de coude et quelques passages avec le gyrobroyeur j’en viendrais à bout.

Je suis la reine de la marche arrière.
Je suis la reine de la marche arrière.

La nature a été plus forte que moi: les broussailles ont gagné ! Mon bon vieux tracteur Bautz n’a pu, du haut de ses 34 cv obtenir le résultat que j’escomptais.

Broussailles
Pour le gyrobroyeur, c’est un peu trop touffu.

Heureusement, certains sont plus outillés que moi, le défrichage est même leur métier. Appelons les et laissons place à l’artillerie lourde, un jour cette friche deviendra prairie.

9 tonnes pour mes broussailles ? Aïe aïe aïe !
9 tonnes pour mes broussailles ? Aïe aïe aïe !

En cinq heures de temps, cinq mille mètres carré sont nettoyée, le résultat est impressionnant, les broussailles et les arbrisseaux ne sont plus que copeaux.

Il ne reste plus que la partie située sur la droite de la photo à nettoyer
Il ne reste plus que la partie située sur la droite de la photo à défricher.

Pour le reste, je dois patienter. En effet, les fortes pluies ont tellement détrempé le terrain que le tracteur ne pourra sans doute intervenir que cette hiver à l’occasion d’une forte gelée puis, une fois le défrichage achevé, il me faudra encore attendre le printemps pour labourer et enfin semer si je veux bénéficier d’une belle prairie pour les ânes.

Nouvelles en vrac | Octobre 2013

Mais que les journées passent vite ! Déjà un mois que je n’ai rien écrit. Pourtant, il s’en passe des choses à la ferme du Petit Véage, et ce dès le matin.

Le jour se lève sur la Ferme du Petit Véage.
Le jour se lève sur la Ferme du Petit Véage.

C’est sans doute pour cette raison que je n’ai pas trouvé le temps de me poser devant mon clavier pour vous faire partager le travail de ce premier mois d’automne.

En effet, j’ai depuis cet été enchaîné marchés et foires artisanales avec d’extraordinaires rencontres, qu’elles soient d’exposants ou de visiteurs, comme ce couple propriétaire d’une ânesse nommée Fanette que sa maîtresse monte régulièrement et qui nous a permis d’acquérir cette jolie calèche qu’ils n’utilisaient plus.

Mon nouveau moyen de transport.
Mon nouveau moyen de transport.

Du coup, si je veux qu’Apalou puisse tracter ce nouveau moyen de locomotion, je dois préalablement le faire travailler et pour cela trouver un peu de temps.

Travail Aux longues rênes.
Travail Aux longues rênes.

Bien entendu, cet apprentissage fera l’objet de plusieurs billets concernant l’éducation de mon Apalou qui comprend si facilement ce que j’attends de lui comme le travail aux longues rênes, le travail en rond de longe et la mise en place et port du harnachement.

Et puis, depuis le 9 octobre, en plus de Rimelle, je trais également tous les jours Pénélope, la maman de Dolly : un article vous expliquera la mise en troupeau de tout ce petit monde pour faciliter la traite mais aussi pour que les petits trouvent le temps moins long lorsqu’ils sont séparés de leurs mères respectives.

La cohabitation se passe sans soucis.
La cohabitation se passe sans soucis.

Suite à sa première traite, Pénélope notre ânesse gloutonne qui a toujours peur de manquer, s’est mise à produire du lait en quantité astronomique, ce qui a eu pour effet de congestionner la mamelle. Je l’ai donc mise en arrêt de travail avec un suivi intensif : des massages réguliers toutes les 2 ou 3 heures (sauf la nuit) avec en alternance un gant rempli de glaçons pour décongestionner et un mélange d’huile essentielle d’eucalyptus citronné (anti-inflammatoire) diluée dans de l’huile de jojoba au pouvoir calmant, très pénétrante, ne laissant pas de film gras en surface, et enfin une traite. Le traitement à été contraignant mais a permis de ne pas déclencher de mammite et ainsi d’éviter les antibiotiques.

Dolly m’a également fait une grosse frayeur en tombant malade. Comme sa température était élevée et que je n’étais pas sûre du diagnostic, j’ai fait appel au véterinaire qui a diagnostiqué une cystite.

Je suis toute patraque
Je suis toute patraque

Ces journées automnales ont également été l’occasion de retrouvailles avec Isabelle, amie de formation professionnelle avec qui j’avais passé mon brevet « activités hippiques de compétition », que j’avais perdu de vue et qui tient le Domaine de la Loge situé à Flacey-en-Bresse, à quelques kilomètres de la maison. J’ai exposé mes savons dans son centre équestre à l’occasion de son premier « vide-sellerie » et y ai même dégoté un mini licol pour Dolly.

Ânonne tout terrain ?
Ânonne tout terrain ?

Dans les histoires amusantes, j’ai également été invitée par la Ferme expo des Animaux des Petits Bois de Sagy afin de participer à leur journée consacrée à l’aviculture pour y présenter mes lapins Rex. J’ai pu bénéficier des nombreux conseils dispensés par un « juge lapins » retraité .

Quelle expédition !
Quelle expédition !

Il y a aussi les travaux, avec l’aide de Maman et d’Henri mon beau-père, je suis devenue la reine des dalles de béton. Objectif : cet hiver, les ânes seront tenus au sec plusieurs heures par jour afin d’éviter les soucis de fourmilières de l’hiver dernier.

Dall'Âne, ton univers...
Dall’Âne, ton univers…

Enfin, je travaille sur de nouvelles présentations et sur de nouveaux produits que je compte bien proposer pour les fêtes de fin d’année, aussi, quand le soleil se couche, je n’ai pas vu passer la journée et se mettre sur l’ordinateur pour écrire un billet…

Coucher de soleil sur la Ferme du Petit Véage
Coucher de soleil sur la Ferme du Petit Véage

Réfection du plancher du fenil

C’est décidé, aujourd’hui, vu qu’il ne fait pas trop mauvais, je vais réparer le plancher de mon fenil car chaque fois que je prépare les filets à foin de mes ânes, je risque de passer à travers.

Le sol est jonché de vieux foin
Le sol est jonché de vieux foin

J’ai jusqu’à présent entreposé ici mes rouleaux de paille et de foin sur cet amas de vieux foin sec et poussiéreux. Je dois avant toute chose faire du nettoyage et évacuer tout ça par petits bouts afin de remettre des planches au fur et à mesure là où il en manque.

Le plancher est en mode "gruyère"
Le plancher est en mode « gruyère »

J’en profite également pour vérifier l’état des lattes existantes et pour remplacer celles qui le nécessitent.

Réfection du plancher
Vue de la bergerie

Heureusement, la construction typique du bâtiment d’exploitation me permet de me débarrasser facilement de tout ce foin.

Bâtiment d'exploitation Bressan
Bâtiment d’exploitation Bressan

Ce n’est pas le brouillard Bressan qui opacifie la photo ci-dessus, c’est la fumée que dégage ce mélange de poussière, paille et foin entrain de brûler.

 

Allumez le feu...
Allumer le feu…

Opération débroussaillage en famille

Avec une ânesse de plus, il faut de la pâture supplémentaire et, si je veux pouvoir profiter de la friche où j’avais cet hiver mené Apalou et Rimelle, je dois débroussailler. J’atèle le gyrobroyeur au tracteur et embauche un conducteur d’engins pour nous emmener à la friche.

Mon jeune conducteur se débrouille comme un chef.
Mon jeune conducteur se débrouille comme un chef.

Le gyrobroyeur est plutôt efficace mais le travail sera long si je veux débroussailler l’intégralité des deux hectares.

Je suis la reine de la marche arrière.
Je suis la reine de la marche arrière.

Pendant ce temps, les enfants ramassent les brindilles et herbes sèches puis les font brûler.

"Allumer le feu..."
« Allumer le feu… »

Heureusement, nous avons un puits (bis)

Cette fois, ni gel, ni compteur « explosé », seulement des animaux dont il faut chaque jour étancher la soif. Et comme un âne boit entre 5 et 10 litres d’eau par jour (2 à 3 m3 par an) selon que son alimentation soit sèche ou verte, autant être autonome en eau plutôt que de payer le prix fort. C’est d’ailleurs ce qu’avaient du se dire les précédents exploitants puisqu’un système de pompe avait été installé pour alimenter le bâtiment agricole. Malheureusement, après avoir fait vérifier cet été l’installation par Super Bernard, le compagnon de ma belle soeur Geneviève, il a fallu se rendre à l’évidence que cette installation était morte.

Comme Super Bernard travaille dans l’hydroélectricité et qu’il maîtrise bien le sujet, il s’est gentiment proposé pour nous installer une pompe immergée.

Pas de préparation sans un bon assistant.

Une fois le matériel sorti et trié, les travaux ont pu commencer.

Scions le tuyau…

Toutes les mesures ayant été prises au préalable, le tuyau doit être mis à la bonne longueur avant d’être raccordé à la pompe.

Tuyau raccordé !

Il faut maintenant préparer le passage de la pompe.

ça passe fin !

Puis installer le manomètre afin que la pompe ne se déclenche qu’à l’ouverture des robinets.

Heureusement, Super Bernard n’est pas claustrophobe

Tout est prêt, la pompe peut enfin être immergée…

Immersion de la pompe

…et raccordée provisoirement à l’électricité afin de voir si tout fonctionne normalement.

Ça marche !!!

Maintenant que l’eau coule, il est temps de passer à l’installation et aux branchements définitifs.

L’électricité est en place.

Il reste encore à fixer correctement la pompe, si possible avant la tombée de la nuit.

C’est plus facile avec de la lumière.

La nuit est tombée mais tuyaux et fils électriques sont raccordés, il ne reste plus qu’à ranger les outils.

Juste à temps…

Le prochain chantier sera la réfection de la plomberie du bâtiment agricole car certains abreuvoirs automatiques étant H.S., nous ne pouvons pas dans l’immédiat utiliser les robinets des écuries mais nous pouvons arroser le jardin et donner à boire aux animaux.

Robinet à côté, travail facilité !