L’histoire d’une petite bulle de savon – 4ème épisode

Voici le quatrième billet de la série “L’histoire d’une petite bulle de savon”. Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.

J’ajoute au mélange précédemment obtenu mes petits plus (argile, huiles essentielles, etc.)  qui donneront plus tard naissance à une belle bulle parfumée et verse le tout dans un moule en bois « fait main »

Mise en moule

La saponification se poursuit vingt-quatre heures dans le moule préalablement couvert afin de conserver la chaleur produite par cette réaction.

Savon fraîchement démoulé

Le savon ayant suffisamment durci, je peux maintenant le découper en pains de 100 grammes à l’aide d’un guide également fait maison.

Je dois désormais patienter au moins un mois pour que toute la soude et toutes les huiles se soient transformées et que le joli savon mûrisse et devienne bien dur, en bref que la saponification soit terminée.

Le savon est en cure pour 4 semaines minimum

À suivre…

La chèvre Félicie se fait faire les ongles

Les onglons des chèvres, à l’instar des ongles des humains poussent régulièrement et finissent par gêner ces pauvres animaux. Comme il n’existe pas d’institut de beauté caprins, c’est à moi qu’il revient d’effectuer cette manucure pédicure pattucure…

Shlak... Shlak...
Shlak… Shlak…

En ce qui concerne les antérieurs, ma chèvre Boer Félicie se laisse faire sans aucun problème dès lors qu’on la laisse pâturer !

Tant que je peux brouter, tu peux me gratter.
Tant que je peux brouter, tu peux me gratter.

Quant aux postérieurs, c’est une autre paire de manche et la position est plutôt inconfortable mais, bon gré mal gré, Félicie se laisse gentiment faire.

Tu parles d'une position ! Et en plus on me photographie...
Tu parles d’une position ! Et en plus on me photographie…

Heureusement que les mille-pattes ne possèdent pas d’ongles.

Expressions animales n°2

Notre spécialité est bien entendu l’élevage d’ânes mais vous trouverez chez nous comme dans toute ferme différents animaux. Même si ceux-ci sont d’espèces différentes, ils peuvent vivre en harmonie et entre eux, et parmi les humains comme le montrent les photos ci dessous.

Le sourire de Félicie, chèvre Boer
On ne peut même pas envoyer un SMS sans être photographié !
Hé, tu peux nous laisser dormir, s’il te plaît ?
Peut-être qu’ici je ne me ferai pas jeter…
Enfin un endroit sûr pour se détendre…

L’histoire d’une petite bulle de savon – 3ème épisode

Voici le troisième billet de la série “L’histoire d’une petite bulle de savon”. Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.

Pesage de la soude

Il existe plusieurs méthodes pour créer un savon, celle que j’utilise est la méthode ancestrale de la saponification à froid. J’ajoute donc doucement la soude au lait d’ânesse congelé et préalablement pesé en mélangeant délicatement afin que cette dernière se dissolve en totalité.

Lait d'ânesse congelé et soude
Ajout de la soude au lait d’ânesse congelé

Lorsque l’on verse la soude dans le lait d’ânesse (ou dans tout autre liquide), il se produit une réaction exothermique: le mélange peut alors  monter en température  jusqu’à 90° environ. Le fait d’utiliser du lait congelé évite qu’il soit altéré par une trop forte montée en température.

Soude et lait d'ânesse
Ce ne sont pas des îles flottantes dans de la crème anglaise…

Une fois la soude intégralement dissoute,  on obtient un joli liquide jaune poussin

Lait d'ânesse et soude ne font plus qu'un
…ni des œufs battus en omelette

Pour que la saponification (transformation des huiles et de la soude en savon) soit optimale, les huiles et la soude doivent avoir une température de 40°.

Les joies de l’hiver

Les premières gelées étant arrivées, tout fonctionne au ralenti ou ne fonctionne pas du tout. Les tuyaux du puits se sont mis en grève, les ânes ne trouve plus rien à manger au sol, mes neurones  et mes petits muscles sont mis à rude épreuve pour contrecarrer les lois de Mère Nature.

Non ! Je ne suis pas un chamois.
Non ! Je ne suis pas un chamois.

J’ai été obligée de réquisitionner le four à pain pour  Rimelle et Apalou afin d’une part de les abreuver plus facilement avec l’eau de la maison et d’autre part pour qu’ils aient les pieds au sec.

Le four à pain
Et la fournée de pain, elle arrive ?

 

Je n’ai pas changé Quannelle et Cadichon de place; en contrepartie, je leur amène l’eau à l’aide de seaux.

Afin de combattre le froid, les rations alimentaires sont augmentées et je dois casser la glace qui s’est formée dans les bacs plusieurs fois par jours pour que mes animaux puissent boire.

On the rocks ?
On the rocks ?

Mais je ne me plains pas car pour le moment l’hiver à été plutôt clément, ce qui me laisse l’opportunité de mieux connaître mes parcelles (celles qui sont le plus gorgées d’eau) et d’essayer d’envisager de nouvelles solutions pour les années futures.

La nature ne se dompte pas, on doit faire avec tout en recherchant les moyens qui vont nous faciliter le travail. Quel beau challenge….