C’est après deux heures de trajet « odorant » que dix-sept poules pondeuses provenant d’un élevage bio de Haute-Loire ont emménagé dans notre joli poulailler fraîchement rénové et équipé d’un magnifique perchoir fabriqué par mon fils Kevyn et sa copine Audrey.
Le voyage a été bénéfique puisque en les libérant des caisses de transport, les enfants ont découvert deux oeufs pondus pendant le trajet.
À la nuit tombée, comme toute bonne mère poule qui se respecte, je suis allée vérifier si tout ce beau monde était couché et là, surprise ! Un tapis de poules m’attendait devant la porte du poulailler. J’ai donc pris la peine de coucher un par un mes charmants volatiles sur ce beau perchoir qui, semble-t-il n’a pas eu le succès attendu puisque ces « dames » ont préféré la douce chaleur de la paille déposée sur le sol.
Au petit matin, les enfants ont découvert dix beaux oeufs.
Le repas de ce soir est tout trouvé, ce sera omelette aux champignons (girolles, mousserons des bois et bolets à pied rouge) cueillis par mon amie Nathalie et ses enfants venus passer le week-end parmi nous.
Lorsque nous avons acheté notre maison, le propriétaire nous a laissé le vieux tracteur Bautz de 1964 dont il se servait pour tondre son terrain mais, lorsque j’ai essayé de le faire fonctionner, rien à faire, impossible de le démarrer.
Heureusement, mes amis Patricia et Jean-Louis sont venus nous rendre visite et comme Jean-Louis s’y connait en mécanique, il a rapidement compris qu’il s’agissait du démarreur. Lorsqu’ils sont revenus quelques temps après, Jean-Louis avait trouvé les charbons et s’est lancé dans les réparations pendant que Patricia prenait les photos pour immortaliser ces grands moment d’anthologie mécanique.
Une fois le démarreur réparé et remonté, il a fallu nettoyer filtres et réservoir et… relancer le circuit de gas-oil.
Les efforts ont payé, ça fonctionne ! Le gyro-broyeur est installé, profitons en pour débroussailler un peu histoire de voir s’il n’y a pas de problème.
Jean-Louis en profite pour m’expliquer les rudiments de conduite de cette merveille de technologie moderne car il ne sera pas toujours là pour faire à ma place.
Ça y’est, j’y arrive, enfin… à condition d’aller tout droit car ce machin refuse obstinément de tourner. Du coup, Jean-Louis décide de démonter la direction pour voir de quoi il retourne et découvre que la crémaillère a perdu un morceau de métal. Il ne lui reste plus qu’à la confier à un chaudronnier qu’il connaît afin de la faire réparer.
La suite des aventures de Nath en tracteur dans un prochain numéro 😉 !!!
Voilà ce que mes enfants m’ont rapporté de leurs vacances d’été chez Papy Jacques, leur grand père paternel.
C’est bien mon beau père que l’on voit chevaucher cet âne (qui est peut-être une mule) sur cette photo prise en 1949.
Joli clin d’œil sur le passé qui explique peut-être une prédisposition de mon mari pour me suivre dans cette belle aventure.
C’est aujourd’hui les deux mois de Cadichon, je vais enfin pouvoir traire sa mère. Les ânesses, contrairement aux vaches n’ont que peu de réserves de lait, elles le produisent au fur et à mesure et, si je souhaite qu’il m’en reste, je dois séparer durant quelques heures la maman de son ânon.
Pour que Quanelle puisse me donner son lait, elle ne doit pas non plus être éloignée de son « fiston » qui doit rester dans son champ de vision car la sécrétion de l’ocytocine (hormone déclenchant la lactation) est provoquée par la stimulation de l’ânon. Ma mission de ce matin est donc de modifier mes parcs afin que je puisse séparer puis remettre ensemble nos deux ânes le plus facilement possible.
Dans un premier temps, je vais mettre Quanelle et Cadichon dans un autre parc afin de pouvoir déplacer celui qu’ils occupent actuellement et dans lequel ils ont mangé toute l’herbe disponible.
L’aide des enfants n’est pas de trop car je dois enlever la clôture électrique et les piquets pour installer mes ânes dans une pâture qui dispose de suffisamment d’herbe pour les nourrir quelques jours.
Pendant que nous nous attelons en famille à ce labeur, Cadichon se défoule en faisant des cabrioles, en courant et en bondissant dans tous les sens.
C’est amusant de le regarder faire mais ce n’est pas comme ça que le travail va avancer. Je dois finir de monter ma clôture et Claude doit brancher l’électrificateur car n’oublions pas qu’il s’agit de la première séparation de la maman et de son bébé et que je ne sais pas comment tout cela va se passer.
Il est midi et tout est prêt, je ramène Quanelle et Cadichon dans leur nouveau parc que j’ai coupé en deux afin de les séparer l’un de l’autre.
Pour une première, je ne pouvais espérer mieux, chaque âne est de son côté de la clôture et aucun d’entre eux ne cherche à la franchir. Je n’ai plus qu’à jeter régulièrement un coup d’oeil sur le parc afin de m’assurer que tout se passe aussi paisiblement que maintenant et les laisser séparés jusqu’à la fin de la traite afin que Cadichon ne puisse plus téter.
Il est 15H30 et nos deux animaux semblent avoir bien vécu ce petit éloignement. C’est maintenant pour Quanelle comme pour moi l’heure de notre toute première traite. Je décide de laisser Quanelle libre de tout mouvement et m’installe tranquillement à ses côtés..
Pour cette première traite assortie d’une douche au lait d’ânesse à cause d’un taon venu déranger Quanelle, j’ai pu tirer 250ml du précieux liquide mais une chose est sûre, j’aurai la peau douce.
Quanelle ne faisant pas partie de la famille depuis très longtemps, il nous faudra un peu de temps pour que la confiance se renforce et que ma technique de traite soit plus efficace afin qu’elle m’offre de plus grandes quantités de lait.
Il est maintenant temps que Cadichon retrouve sa maman et profite à son tour, puisque c’est l’heure du goûter du lait de cette dernière.
La vie à la campagne au milieu des animaux peut parfois montrer des situations amusantes et insolites. Pendant que nous déjeunions dehors, Heidi et Hercule, nos bébés chèvres boers se sont intéressés à la brouette. Le temps de prendre l’appareil photo et… voilà le résultat, Hercule est déjà dans la brouette et Heidi, intriguée, se demande ce qu’elle doit faire.
Comme Hercule a l’air de s’y trouver bien, elle décide de la rejoindre.
Mais une chevrette et un chevreau dans une seule et même brouette, la position sieste semble compromise.
Nos chevreaux essayent alors différentes positions pour trouver un semblant de confort.
Enfin elles arrivent en se positionnant tête bêche à trouver la solution idéale pour goûter à une sieste dans cette belle couche qu’est la brouette.
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Je vous souhaite une belle journée,
Nathalie
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