Le retour de Gribouille, ânesse du Poitou

Le départ

Le 4 mars dernier, nous avions emmené Gribouille, notre ânesse du Poitou dans les montagnes Jurassiennes. Nous l’avions confiée à Philippe Panier, éleveur et étalonnier spécialisé en baudets du Poitou, à Supt, dans le Jura. Nous avions convenu que Gribouille resterait avec Balthazar de Ré, un magnifique baudet du Poitou aux longues dreads, afin d’être saillie.

En haut, Nath avec Gribouille et d'autres ânes du Poitou chez M. Panier, éleveur à Supt dans le Jura.
En bas, Nath ramenant Gribouille pour son retour chez l'Âne à Nath

Le retour

Le dimanche de Pâques, nous sommes partis chercher Gribouille chez Monsieur Panier. Nous étions ravis de la retrouver en bonne santé et en pleine forme. Nous avons également appris que Gribouille avait été saillie le 16 mars par Balthazar, ce qui est une excellente nouvelle.

Comme prévu, nous avons ramené Gribouille chez nous. Elle semblait ravie de retrouver son espace habituel et son environnement familier. Elle a immédiatement renoué avec Dolly et Jumper et a retrouvé ses repères en un rien de temps

La suite

Gribouille devrait mettre bas en mars ou avril 2024. Nous sommes impatients de voir le petit de Gribouille et de Balthazar.

Les saillies

Si vous aussi souhaitez faire saillir votre ânesse du Poitou, nous vous recommandons vivement de contacter Philippe Panier à Supt, dans le Jura. Vous trouverez facilement ses annonces sur le site Le bon coin.

Annonces de saillie de baudets du Poitou - Philippe PANIER - Supt - Jura

Gribouille, notre ânesse du Poitou va dans le Jura

Ce week-end, nous avons emmené Gribouille, notre ânesse du Poitou dans les montagne Jurassienne. Elle y passera quelques semaines en compagnie de Balthazar, un magnifique mâle du Poitou aux grandes dreads.

Les ânes du Poitou de Supt, dans le Jura

Le retour de Gribouille est prévu fin mars ou fin avril. Le plus difficile est de laisser son ânesse entre d’autres mains.

Heureusement, nous n’avons plus que 58 jours à patienter avant son retour parmi les siens 😊

Une naissance pas comme les autres – Au revoir Lila

Bonjour,

Ce billet n’est vraiment pas facile à écrire car je dois vous annoncer le décès de Lila, ma petite ânesse du Poitou, qui est partie Mercredi 16 juin en fin de matinée.

Lila, petite ânesse du Poitou

Les fausses routes qu’elle faisait depuis 15 jours avaient déclenché une infection pulmonaire et, malgré les antibiotiques, les anti inflammatoires puis l’homéopathie, tout ça n’a pas suffit, les poumons ont commencé à vraiment s’abimer, Il a donc fallu prendre une difficile décision.

Même si cette nouvelle est dure, J’aimerai que l’on garde tous en tête que Lila a crée quelque chose de magique.

36 jours de vie, 36 jours durant lesquelles elle a su fédérer énormément de personnes autour d’elle Elle m ‘a permis de me rendre compte que j’avais la chance d’avoir énormément de personnes pour me soutenir, tant dans mon entourage proche qu’au travers des réseaux sociaux.

C’est sur cette image positive que je veux rester, c’est ce souvenir que je veux conserver.

Merci à vous tous pour nous avoir encouragé tant physiquement que virtuellement

Une naissance pas comme les autres – 4ème partie

Le dernier article concernant la naissance de Lila la petite ânesse remonte déjà à deux semaines. Il faut dire que depuis son arrivée, Lila a cumulé les ennuis, Nathalie lui consacrant énormément de temps, c’est moi, Claude, son mari qui vais vous relater la suite des évènements

L’abcès

De retour à la maison, Lila a déclenché un abcès à l’antérieur gauche. C’est une micro blessure faite en se couchant pas vraiment en douceur qui a crée une porte d’entrée pour les microbes. Et comme Lila n’a pu suffisamment bénéficier des anti-corps de sa maman, la réaction a été immédiate.

Quatre jours de bandage à l’huile de lin plus un antibiotique naturel au curcuma et au miel ont réussi à faire percer l’abcès. Malheureusement, Lila monte un peu trop en température et Nath n’a d’autre choix que de faire venir le vétérinaire.

Nathalie nettoie l'abcès de Lila

Le cordon ombilical

L’abcès est résorbé mais c’est une infection du cordon ombilical qui montre le bout de son nez. C’est parti pour un traitement antibiotique et inflammatoire de sept jours : on a frôlé la septicémie !

Un peu de répit

Dès le lendemain, Lila va mieux, l’abcès est également complètement évacué, il ne reste plus qu’à cicatriser. Quand Nath vous dit que Lila est une Warrior !!!

Dans la pénombre et dans le box, Claude donne le Biberon à Lila, la petite ânesse du Poitou

Elle prend désormais un biberon toute les trois heures et quart de 5H du matin à 23H. Afin de pouvoir récupérer un peu, je donne le biberon de 23H afin que Nathalie puisse se coucher plutôt et dormir jusqu’à 5H du matin pour lui donner son premier biberon de la journée.

Une compagne pour Lila

Puisque Lila va mieux, elle passe de plus en plus de temps éveillée. Comme tous les ânes, elle a besoin de compagnie. Comme nous ne pouvons la mettre dans le troupeau, nous devons trouver un animal qui pourra rester avec elle. Après plusieurs pistes de réflexion, c’est vers un jeune mouton que nous nous orientons, une agnelle de deux mois pour être précis.

C’est chez une éleveuse de La Frette, à côté de Saint-Vincent-en-Bresse que nous trouvons notre bonheur. Nath, un de nos enfant et moi partons Vendredi 28 mai choisir la future copine de Lila.

Une fois sur place, l’éleveuse nous fait entrer dans la bergerie et nous demande de choisir la petite boule de laine avec laquelle nous repartirons. Une agnelle retient notre attention. Sa boucle qui porte le nombre 007 nous fait sourire ! C’est avec elle que nous repartons le soir même.

La présentation

C’est dans le box de Lila que la nouvelle venue passera sa première nuit. Nath lui dressera un mini enclos à l’aide de bottes de pailles afin que les deux puissent se sentir sans courir de risque. 48 heures après, la magie opère. Sissi, puisque c’est ainsi que nous la nommons trottine derrière Lila et se met à bêler dès qu’elle la perd de vue. Nath profite du beau temps pour leur faire un parc en extérieur. C’est là que les deux copines passeront maintenant leurs journées.

Lila la petite ânesse du Poitou est allongée. Sissi, petite agnelle blanche de 2 mois est également allongée à ses côtés. Toutes deux dorment paisiblement

De nouveaux soucis

Lila éprouve des difficultés à finir ses biberons. Elle fait ce que l’on appelle des fausses routes. Le lait, au lieu d’aller dans l’estomac se retrouve dans ses poumons. Cela provoque chez Lila une infection pulmonaire. Nathalie est à nouveau contrainte, le 3 juin, de faire intervenir le vétérinaire. Une fois de plus, celui-ci prescrit des antibiotiques.

Le lendemain, afin de comprendre le pourquoi de ces fausses routes, Nathalie avec l’aide de Tam de Bulle et Colibri fait intervenir Véronique, une ostéopathe qui fait partie de ses connaissances.

Lila est très faible. Aussi, nous sommes obligés de rappeler le vétérinaire qui cette fois-ci la perfusera afin de la rebooster.

Pour que Lila puisse s’alimenter en quantité suffisante, Nathalie décide alors de réduire les quantités de chaque biberon et d’en donner plus souvent afin d’éviter les fausses routes. Elle rajoute également à son alimentation des granulés lactés. C’est reparti pour des nuits en pointillé, adieu les gros dodos.

Il ne reste plus qu’à espérer que tous les moyens mis en place aident Lila à se sortir de ce passage difficile.

Une naissance pas comme les autres – 3ème partie

Je vous ai raconté les premières vingt-quatre heures suivant la naissance de Lila la petite ânesse ce 10 mai dernier. Ce récit ne serait pas complet si je ne vous parlais pas de la visite de la vétérinaire. Je l’ai faite venir pour tarir Gribouille et pour administrer à Lila ses premiers sérums afin de booster les anticorps. Elle en a profité pour contrôler sont rythme cardiaque car j’avais remarqué que les battements de son cœur s’accéléraient parfois et qu’ils devenaient alors extrêmement bruyants. La vétérinaire n’a pas établi de diagnostic sur ce problème, affaire à suivre.

Mercredi 12 mai

Les deux jours qui suivent sont rythmés par les biberons et par l’observation de l’état général de Lila tant au niveau de son mental que de son transit intestinal, de son sommeil, etc. Tout étant plutôt stable, je bénéficie d’un peu de répit.

Je commence progressivement à espacer les biberons de Lila. De toutes les demi-heures nous passons à toute les heures et demi. Bien entendu, j’augmente les quantité par tétée. A midi, j’arrête le colostrum.

Comme le soleil brille, j’en profite pour sortir Lila dans la cour afin qu’elle profite tant de la luminosité que de la température.

Pour cette troisième nuit, je décide améliorer mon couchage : bottes de paille, couvertures, oreiller et … wifi !

Photo prise dans le box. La petite ânesse du Poitou est allongée sur la paille, une couverture rose sur elle. Le long du mur, quelques bottes de paille forment une couche sur laquelle dort Nathalie, elle aussi enveloppée dans une couverture.

Jeudi 13 mai

Tous mes enfants sont à la maison pour ce long week-end de l’Ascension. Quand ils me proposent de se relayer pour les biberons de la nuit, je suis aux anges, une vraie longue nuit s’annonce. Waouh, quel gros dodo en perspective !

Je continue d’espacer les biberons progressivement pour en fin de journée n’en donner plus que toutes les trois heures.

Nathalie,, assise sur une couverture posée sur les bottes de paille donne le biberon à Lila, la petite ânesse du poitou

Vendredi 14 mai

Vendredi matin, je reçois un message de mon amie Tam de « Bulle et Colibri – Humains et Animaux – Centre Bol d’Air Jacquier® agréé » m’annonçant qu’Isabelle du Centre Équestre de la Loge à Flacey-en-Bresse a une jument qui vient de perdre un poulain. Cette situation complètement improbable sera peut-être l’occasion pour Lila de bénéficier d’une alimentation plus adaptée à ses besoins mais également d’une vie plus normale. Cela permettrait également à Perla, la jument de faire profiter du lait qu’elle continue de produire en poursuivant son rôle de maman.

J’appelle donc Isa qui, pour la petite histoire, est une amie de formation équine. En effet, nous étions à l’école ensemble dans la Loire lorsque nous avions 15 ans. Nous nous sommes retrouvées lorsque arrivant de Haute-Loire je me suis installée en Bresse il y a presque 9 ans.

Après lui avoir expliqué la situation, Isa est partante pour chambouler ses journées et tenter l’aventure avec moi : merci, merci , merci !!!

Nous voilà partis Kevyn, Lora et moi pour conduire Lila au Domaine de la Loge dans un véhicule pas vraiment étudié pour les équidés mais qui lui permet d’être bien calée contre moi et de limiter son stress.

Petite ânesse noire avec son licol dans le coffre d'un Dacia Duster, Nathalie à ses côtés

Arrivés au Domaine de la Loge, nous présentons Lila à Perla dans un grand box sécurisé. Nous attendrons 13h, l’heure prévue pour le biberon pour faire le premier essai.

Perla est très réactive. Dès la première tentative, elle offre spontanément l’accès à ses mamelles. La difficulté est que Lila a des problèmes de ligaments qui ne lui facilitent pas la génuflexion. Elle ne sait pas non plus aller chercher les tétines. C’est donc plutôt dans ma main qu’elle boit ce lait qu’elle paraît apprécier, ce qui permet de soulager les mamelles de Perla.

J’effectuerai de nouvelles tentatives toutes les trois heures jusqu’à 22h. Je pose alors mon baluchon dans les écuries de la Loge afin de passer la nuit auprès de Lila. Je pourrai ainsi lui donner les biberons que j’aurai préalablement préparés en trayant Perla et en récoltant son précieux lait.

Samedi 15 mai

Samedi matin, ce sont Kevyn et Nathan qui me rejoignent à Flacey. Nous essayons tous les trois de faire téter Lila… toujours sans succès.

Je sens que Lila se fatigue et que Perla commence à en avoir ras la croupe ! Je prends la décision de ne pas insister, nous ramenons Lila à la maison.

Même si je suis déçue et frustrée par l’échec de cette tentative d’adoption, j’aurai vécu une expérience très riche en relation humaine durant laquelle j’ai pu apprécier le soutien de chacun.