Et si nous profitions de cette éclaircie pour emmener D’Artagnan faire sa première promenade ? Allez les enfants, préparons notre jeune baudet et sa maman et allons faire un tour à la friche.
Puisque tout le monde est prêt, allons-y. Pénélope n’a qu’une envie, suivre le mouvement et partir comme les autre en ballade.
Comme je manipule D’Artagnan depuis sa naissance, le promener est, même si c’est la première fois un véritable plaisir. Il se laisse mener sans rechigner jusqu’à la friche où nous décidons de le détacher afin qu’il puisse profiter de ce bel espace pour jouer.
Une fois défoulé, D’Artagnan et Rimelle se régalent de feuilles de mûriers.
Depuis le défrichage, l’herbe a commencé à pousser et les jeunes et tendre pousses semble être au goût de nos baudets.
Mais tout à une fin, y compris les bons moments. Il est temps de remettre les longes et de rentrer à la maison. Le chemin du retour se fait comme à l’aller, tout en douceur. Rimelle et D’Artagnan retournent dans leur pré.
Ce premier septembre 2013 aura été pour mes baudets et moi une journée riche en événement car, dans le cadre des animations du vide-grenier de Chêne-Sec (39), je me suis proposée pour faire une démonstration de traite d’ânesse en public.
Ne sachant pas si mes ânes vont accepter facilement de monter dans le van, je décide de mettre mon réveil à 6h00 du matin et, lorsque je mets le nez à la fenêtre, ô surprise, l’été est fini, il fait nuit! Je ne peux rien faire pour l’instant, je me recouche jusqu’à 6h30 pour enfin aller voir Rimelle et d’Artagnan.
Il y a plus d’un an que Rimelle n’est pas montée dans le van, la dernière fois, c’était lorsque j’étais allée la chercher en Ardèche. Quant à D’Artagnan, c’est une grande première pour lui.
Avec du calme et de la douceur, Rimelle accepte relativement vite d’entrer dans le véhicule. Comme D’Artagnan est beaucoup plus inquiet, je dois faire preuve de beaucoup de patience et de tendresse pour qu’il accepte ce que j’attends de lui. Les exercices tension/cession réalisés au préalable portent leurs fruits.
Enfin mes baudets sont installés, il est 8h15, c’est parti pour 45 minutes de route. À notre arrivée, un grand parc est déjà installé pour nous recevoir. Il ne me reste plus qu’à parquer Rimelle et D’Artagnan et à monter mon stand.
Dans un premier temps, je les laisse tranquillement se détendre jusque à 11h00 du matin puis, comme je suis là pour montrer et expliquer comment se passe une traite, je sépare le parc en deux.
Pendant ce temps là, le maréchal-ferrant s’occupe du parage d’un grand noir du Berry qui appartient au propriétaire des lieux.
Puis c’est au tour d’un magnifique Trait Ardennais de se faire ferrer.
Il est 15h00. Comme annoncé sur une pancarte disposée sur mon stand, je m’installe pour effectuer une première traite. Le stress du voyage a été « digéré » car Rimelle m’offre sans problème une bonne quantité de son précieux lait.
Une fois Rimelle traite, j’en profite pour passer un peu de temps avec D’Artagnan.
J’assiste ensuite à diverses démonstrations d’ancien matériel agricole comme le battage du blé…
…et la coupe du foin et mise en gerbes ou plutôt à la visualisation du fonctionnement de la machine puisque ici il n’y a pas de foin.
Je suis heureuse de voir que tout ce monde, tout ce bruit, toute cette poussière n’effraye en aucun cas mes animaux et participent au contraire à la sociabilisation du petit D’Artagnan.
Avant de procéder à une deuxième traite, je nettoie le parc qui a été mis à la disposition de mes ânes.
Il est 17h00: chose promise, chose due ! Je fais ma deuxième et dernière démonstration de la journée. Comme à son habitude, Rimelle se laisse tranquillement traire, à ma plus grande joie.
Une fois la traite terminée, j’enlève la séparation afin que D’Artagnan puisse rejoindre sa maman.
Il est enfin l’heure de rentrer. Une fois le stand démonté, il est temps de faire monter les ânes dans le van.
Malgré l’appréhension du voyage, Rimelle , même si elle n’est pas très à l’aise accepte de monter dans le van. Un peu de travail sera nécessaire pour que les prochains voyages lui soient plus agréables. En revanche, D’Artagnan qui décidément me réserve toujours d’agréables surprises monte sans hésiter.
Il ne reste plus qu’à reprendre la route et rentrer tranquillement à la maison.
Comme pour l’aller, le retour s’est bien passé. Je n’ai plus qu’à « libérer » Rimelle et D’Artagnan et à les reconduire à leur pré afin qu’ils puissent tranquillement se reposer de cette journée particulière.
Je vais maintenant moi aussi pouvoir me reposer car cette première expérience de sortie avec mes ânes plus la traite en public auront été pour moi riches en expérience et en émotions.
J’ai pu rencontrer des gens intéressants et leur parler de ma passion pour les ânes, de la façon dont je fabrique mes savons au lait d’ânesse et, cerise sur le gâteau, je suis fière de mes ânes qui ont répondu à toutes mes attentes.
Comme D’Artagnan a plus de deux mois et qu’il broute, je vais pouvoir traire sa maman mais avant, je dois modifier mes parcs afin de pouvoir facilement séparer l’ânesse de son ânon pour que ce dernier ne puisse momentanément pas téter et qu’il me laisse un peu du lait de Rimelle. En effet, contrairement aux vaches, les ânesses n’ont que peu de réserves de lait, elles le produisent au fur et à mesure. Je dois également m’assurer que D’Artagnan reste dans le champ visuel de sa mère car la sécrétion de l’ocytocine (hormone déclenchant la lactation) est provoquée par la stimulation de l’ânon.
Comme c’est la première fois, je choisis de ne faire qu’une traite et donc de ne les séparer que trois heures aussi, tout se passe bien et si D’Artagnan cherche le regard de sa mère, cette dernière broute paisiblement. Je profite de ce pseudo éloignement pour passer du temps avec mon ânon.
Les trois heures sont passées, il est temps de faire la première traite. J’amène à chacun un seau de grain et commence à traire Rimelle qui, dans un premier temps semble surprise par le bruit que produit le lait qui gicle dans le récipient.
Mes encouragements couvrent dans un premier temps cet étrange bruit puis, petit à petit, ma grande Poitou s’habitue à ce nouveau son et, à ma plus grande joie, se laisse facilement faire.
Cette première traite se déroule sans anicroche. La confiance entre elle et moi étant installée depuis longtemps, Rimelle accepte volontiers de m’offrir ce lait qui me servira à fabriquer de nouveaux savons.
Après avoir félicité Rimelle, je remercie D’Artagnan d’avoir accepté de partager le lait de sa maman avec moi.
Enfin, j’ouvre la clôture de séparation afin que D’Artagnan puisse à son tour profiter du lait de sa maman.
Rimelle ayant mangé toute l’herbe disponible dans le pré jouxtant son box, je dois désormais tous les jours la mener avec son petit dans une pâture située derrière la maison et, puisque ce pré n’à d’autre abri que les arbres, les ramener le soir à leur box.
Comme je manipule D’Artagnan depuis sa naissance, la confiance est installée et il se laisse facilement passer le licol.
Il faut maintenant que l’ânon accepte les contraintes de la longe, ce qui, quand on a comme lui l’habitude de gambader en liberté n’est pas toujours bien accepté.
Il existe une méthode qui lui permet de comprendre ce que j’attends de lui, la tension/cession : j’exerce une tension sur la longe lorsque D’Artagnan ne veut pas avancer et la relâche aussitôt qu’il fait un mouvement dans ma direction. Au bout de 2 à 3 exercices, le jeune baudet a compris ce que je demandais.
Même si la marche est encore loin d’être académique, D’Artagnan progresse tous les jours.
Blabla obligatoire mais nécessaire : pour offrir les meilleures expériences, j'utilise des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies me permets de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Je vous souhaite une belle journée,
Nathalie
Fonctionnel
Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.