Une journée à la ferme – 1er épisode : Le petit déjeuner des ânes

Je vous propose cette nouvelle mini-série intitulée « Journée d’une savonnière » car si avoir des animaux c’est bien, s’en occuper c’est génial. Ce premier épisode sera donc consacré aux petit déjeuner des ânes.

Si en été ces charmants compagnons se nourrissent exclusivement d’herbe, il en va autrement lorsque l’hiver arrive et qu’il n’y a plus rien à pâturer.

Histoire de bien commencer la journée, je donne à mes ânes du blé que j’ai fait germer qui est naturellement riche en vitamines B1, B2, B6, B9, E, magnésium, zinc, phosphore, fer, protéines et fibres mais qu’il faut donner avec modération.

P'tit dej
Le soleil vient de se lever, encore une belle journée et il va bientôt arriver, l’ami blé germé.

Pendant qu’ils se régalent de cette céréale, je prépare les filets à foin de Quanelle, Cadichon, Rimelle et Apalou.

Et de trois !!!
Et de trois !!!

Les filets étant prêts, il faut les apporter à destination.

Pas besoin de prendre un abonnement dans une salle de remise en forme lorsque l'on doit quotidiennement transporter tout ça !
Pas besoin de prendre un abonnement dans une salle de remise en forme lorsque l’on doit quotidiennement transporter tout ça !

Les premiers servis seront Quanelle et Cadichon

Hé Cadichon, attends que j'ai terminé !
Hé Cadichon, attends que j’ai terminé !
P'tit dej de Quanelle et Cadichon
Ça fait du bien au bidou

C’est maintenant au tour de Rimelle et d’Apalou qui ont déjà terminé leur germes de blé.

Tu crois que je ne t'ai pas vu Rimelle ? Tu as du foin plein la bouche.
Tu crois que je ne t’ai pas vu Rimelle ? Tu as du foin plein la bouche, laisse moi terminer.

Comme il ne pleut pas, j’accroche le filet à un arbre afin que nos deux amis déjeunent dehors.

- Bon app' Rimelle ! - Bon app' Apalou !
– Bon app’ Rimelle !
– Bon app’ Apalou !

Je peux maintenant aller m’occuper des lapins.

L’histoire d’une petite bulle de savon – 1er épisode

Voici le premier billet de la série « L’histoire d’une petite bulle de savon« . Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.

Au commencement, il y avait une ânesse et son ânon.

Quanelle et Cadichon

Dès que son petit commence à brouter (Aux environs de 2 mois), l’ânesse est traite deux fois par jour.

Sans confiance, pas de lait

Mon ânesse me donne environ un litre de lait par jour jusque au sevrage de l’ânon (vers ses 8 mois). Comme ce lait ne se conserve pas, je le congèle quotidiennement.

À suivre…

 

L’éducation de Cadichon

Puisque Cadichon sera un jour un âne adulte et qu’il me faudra alors le vendre, je me dois de l’éduquer afin qu’ils se sente bien et dans ses sabots, et dans sa future famille. Quelques exercices courts mais réguliers permettent un apprentissage serein et « tout en douceur »

Lorsque l’on rentre dans un parc, comme ce n’est pas à l’humain d’aller vers l’animal, j’appelle systématiquement Cadichon pour qu’il vienne à moi.

J’arrive, j’arrive !

Avant de commencer un exercice, rien ne vaut caresses et câlins pour mettre mon ânon dans les meilleures conditions.

J’adore les grattouilles.

Je présente ensuite le licol à Cadichon…

Mais je connais ça, c’est un licol !

… avant de le lui passer.

C’est bon, tu peux l’attacher, il est en place.

Je commence par une marche en main sans tension sur la longe…

J’ai pas un peu l’air d’un toutou à sa maman ?

…sous l’oeil attentif d’Hestia.

Mais non, t’as pas l’air bête, moi aussi j’y ai droit.

Cadichon comprend rapidement le « Stop », ordre important dans l’éducation d’un âne.

Oui, je sais, pas bouger !

Après chaque exercice, des félicitations s’imposent.

C’est trop bon ça.

Enfin, une fois le licol enlevé, je ramène Cadichon à sa maman.

Après l’effort…le réconfort.

Première traite

C’est aujourd’hui les deux mois de Cadichon, je vais enfin pouvoir traire sa mère. Les ânesses, contrairement aux vaches n’ont que peu de réserves de lait, elles le produisent au fur et à mesure et, si je souhaite qu’il m’en reste, je dois séparer durant quelques heures la maman de son ânon.

Un gros câlin avant la séparation.

Pour que Quanelle puisse me donner son lait, elle ne doit pas non plus être éloignée de son « fiston » qui doit rester dans son champ de vision car la sécrétion de l’ocytocine (hormone déclenchant la lactation) est provoquée par la stimulation de l’ânon. Ma mission de ce matin est donc de modifier mes parcs afin que je puisse séparer puis remettre ensemble nos deux ânes le plus facilement possible.

Dans un premier temps, je vais mettre Quanelle et Cadichon dans un autre parc afin de pouvoir déplacer celui qu’ils occupent actuellement et dans lequel ils ont mangé toute l’herbe disponible.

Tristan mène Quanelle vers un parc de transition.

L’aide des enfants n’est pas de trop car je dois enlever la clôture électrique et les piquets pour installer mes ânes dans une pâture qui dispose de suffisamment d’herbe  pour les nourrir quelques jours.

Le coup de main des enfants est bienvenu.

Pendant que nous nous attelons en famille à ce labeur, Cadichon se défoule en faisant des cabrioles,  en courant et en bondissant dans tous les sens.

Je suis rapide comme un cheval.
Je peux remplacer Jolly Jumper !

C’est amusant de le regarder faire mais ce n’est pas comme ça que le travail va avancer. Je dois finir de monter ma clôture et Claude doit brancher l’électrificateur car n’oublions pas qu’il s’agit de la première séparation de la maman et de son bébé et que je ne sais pas comment tout cela va se passer.

Planter les piquets de terre, raccorder à la clôture, mettre en marche et tester…

Il est midi et tout est prêt, je ramène Quanelle et Cadichon dans leur nouveau parc que j’ai coupé en deux afin de les séparer l’un de l’autre.

Cadichon, qui ne semble pas perturbé, broute tranquillement sous le regard attendri de sa maman.

Pour une première, je ne pouvais espérer mieux, chaque âne est de son côté de la clôture et aucun d’entre eux ne cherche à la franchir. Je n’ai plus qu’à jeter régulièrement un coup d’oeil sur le parc afin de m’assurer que tout se passe aussi paisiblement que maintenant et les laisser séparés jusqu’à la fin de la traite afin que Cadichon ne puisse plus téter.

Il est 15H30 et nos deux animaux semblent avoir bien vécu ce petit éloignement. C’est maintenant pour Quanelle comme pour moi l’heure de notre toute première traite. Je décide de laisser Quanelle libre de tout mouvement et m’installe tranquillement à ses côtés..

C’est bien assise sur mon petit tabouret que je me lance dans cette grande première.

Pour cette première traite assortie d’une douche au lait d’ânesse à cause d’un taon venu déranger Quanelle, j’ai pu tirer 250ml du précieux liquide mais une chose est sûre, j’aurai la peau douce.

Allez Quanelle, donne moi du lait s’il te plaît.

Quanelle ne faisant pas partie de la famille depuis très longtemps, il nous faudra un peu de temps pour que la confiance se renforce et que ma technique de traite soit plus efficace afin qu’elle m’offre de plus grandes quantités de lait.

Il est maintenant temps que Cadichon retrouve sa maman et profite à son tour, puisque c’est l’heure du goûter du lait de cette dernière.

Il est quatre heures, ah la bonne heure…

Expressions animales n°1

Les animaux peuvent parfois sembler expressifs. Voici quelques photos de certains des nôtres.

Moi c’est Hercule, j’ai un mois et une semaine
Je suis Rimelle, tranquille et nonchalante
Moi c’est Apalou, et j’aime pas trop qu’on me regarde comme ça !
Et moi c’est Quanelle, la plus photogénique des ânesses
Je suis à l’inverse de la roue, crevé !
Mais je peux impressionner.
Pfff, même pas peur
Ben nous on préfère les calins