Nos Ânes ayant pâturé tout l’été se trouvèrent fort dépourvus quand la bise fut venue. Avec l’arrivée de l’automne et la baisse des températures, je ne peux plus compter sur la repousse de l’herbe. Comme je possède une friche située à 500m de la maison, je vais clôturer une parcelle afin d’y mener Rimelle et Apalou pour qu’ils puissent profiter de cette belle herbe avant qu’elle ne soit recouverte par la neige.
Le cadre est calme et agréable, proche de la rivière « La Vallière » et du village de Sagy. Apalou se trouve très vite à son aise.
Mais c’est Rimelle qui découvre ce qu’il y a de meilleur dans cette friche : Les p’tites boules rouges !
Mes trois poilues ne sont plus seules, j’ai fait l’entremetteuse et leur ai trouvé leur futur mari 😉
Ce lapin Rex arrive tout droit du marché de Louhans et m’a été offert par mes amis Patricia et Jean-Louis. Benjie, puisque c’est ainsi qu’il se nomme est encore un peu jeune pour être présenté à son futur harem; il fait donc pour l’instant clapier à part. Il rejoindra bientôt ses compagnes afin de vivre longtemps et d’avoir beaucoup d’enfants.
Aujourd’hui, ce sont trois petites poilues en provenance directe de La Ferme de l’Autre Monde qui rejoignent l’exploitation.
J’ai nettoyé et désinfecté pour ces trois petites lapines Rex un clapier trouvé dans le bâtiment d’exploitation, vestige d’une époque où vivaient ici des cultivateurs de maïs qui, comme la plupart des agriculteurs d’antan possédaient vaches, poules, cochons, lapins, chevaux…
Le trajet depuis Saint-Jeures (43) a quelque peu effrayé ces charmantes lapines qui, n’écoutant que leur courage qui n’a pas l’air de leur dire grand chose, préfèrent se rassurer en se blottissant les unes contre les autres.
Comment ne pas craquer sur ces trois petites boules de poils ? Nathan et Tristan en sont tombés amoureux.
Il me faudra bientôt trouver un mâle de la même race afin qu’ils puissent se reproduire et nous faire à leur tour des bébés Rex.
C’est après deux heures de trajet « odorant » que dix-sept poules pondeuses provenant d’un élevage bio de Haute-Loire ont emménagé dans notre joli poulailler fraîchement rénové et équipé d’un magnifique perchoir fabriqué par mon fils Kevyn et sa copine Audrey.
Le voyage a été bénéfique puisque en les libérant des caisses de transport, les enfants ont découvert deux oeufs pondus pendant le trajet.
À la nuit tombée, comme toute bonne mère poule qui se respecte, je suis allée vérifier si tout ce beau monde était couché et là, surprise ! Un tapis de poules m’attendait devant la porte du poulailler. J’ai donc pris la peine de coucher un par un mes charmants volatiles sur ce beau perchoir qui, semble-t-il n’a pas eu le succès attendu puisque ces « dames » ont préféré la douce chaleur de la paille déposée sur le sol.
Au petit matin, les enfants ont découvert dix beaux oeufs.
Le repas de ce soir est tout trouvé, ce sera omelette aux champignons (girolles, mousserons des bois et bolets à pied rouge) cueillis par mon amie Nathalie et ses enfants venus passer le week-end parmi nous.
C’est aujourd’hui les deux mois de Cadichon, je vais enfin pouvoir traire sa mère. Les ânesses, contrairement aux vaches n’ont que peu de réserves de lait, elles le produisent au fur et à mesure et, si je souhaite qu’il m’en reste, je dois séparer durant quelques heures la maman de son ânon.
Pour que Quanelle puisse me donner son lait, elle ne doit pas non plus être éloignée de son « fiston » qui doit rester dans son champ de vision car la sécrétion de l’ocytocine (hormone déclenchant la lactation) est provoquée par la stimulation de l’ânon. Ma mission de ce matin est donc de modifier mes parcs afin que je puisse séparer puis remettre ensemble nos deux ânes le plus facilement possible.
Dans un premier temps, je vais mettre Quanelle et Cadichon dans un autre parc afin de pouvoir déplacer celui qu’ils occupent actuellement et dans lequel ils ont mangé toute l’herbe disponible.
L’aide des enfants n’est pas de trop car je dois enlever la clôture électrique et les piquets pour installer mes ânes dans une pâture qui dispose de suffisamment d’herbe pour les nourrir quelques jours.
Pendant que nous nous attelons en famille à ce labeur, Cadichon se défoule en faisant des cabrioles, en courant et en bondissant dans tous les sens.
C’est amusant de le regarder faire mais ce n’est pas comme ça que le travail va avancer. Je dois finir de monter ma clôture et Claude doit brancher l’électrificateur car n’oublions pas qu’il s’agit de la première séparation de la maman et de son bébé et que je ne sais pas comment tout cela va se passer.
Il est midi et tout est prêt, je ramène Quanelle et Cadichon dans leur nouveau parc que j’ai coupé en deux afin de les séparer l’un de l’autre.
Pour une première, je ne pouvais espérer mieux, chaque âne est de son côté de la clôture et aucun d’entre eux ne cherche à la franchir. Je n’ai plus qu’à jeter régulièrement un coup d’oeil sur le parc afin de m’assurer que tout se passe aussi paisiblement que maintenant et les laisser séparés jusqu’à la fin de la traite afin que Cadichon ne puisse plus téter.
Il est 15H30 et nos deux animaux semblent avoir bien vécu ce petit éloignement. C’est maintenant pour Quanelle comme pour moi l’heure de notre toute première traite. Je décide de laisser Quanelle libre de tout mouvement et m’installe tranquillement à ses côtés..
Pour cette première traite assortie d’une douche au lait d’ânesse à cause d’un taon venu déranger Quanelle, j’ai pu tirer 250ml du précieux liquide mais une chose est sûre, j’aurai la peau douce.
Quanelle ne faisant pas partie de la famille depuis très longtemps, il nous faudra un peu de temps pour que la confiance se renforce et que ma technique de traite soit plus efficace afin qu’elle m’offre de plus grandes quantités de lait.
Il est maintenant temps que Cadichon retrouve sa maman et profite à son tour, puisque c’est l’heure du goûter du lait de cette dernière.
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Je vous souhaite une belle journée,
Nathalie
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