– 12°C : non mais à l’eau quoi !

Trois jours de très basses températures et hop, l’eau des abreuvoirs est solide et les canalisations du puits sont gelées.

C’est beau mais fait froid, brrrr

Heureusement que j’ai des bidons qui tiennent dans mon évier car quoi qu’il arrive, je dois pouvoir donner à boire à mes animaux.

8 bidons de 20 litres à remplir au robinet

Allez, on charge les bidons dans le tracteur et on se gare devant la porte de la cuisine.

Djinn joue à l’inspecteur des travaux finis

C’est long à remplir mais bon, mes poilus auront à boire. Allez, en route !

Comme toujours, Djinn vérifie que tout se passe bien

Bien entendu, le peu d’eau qui reste dans les bacs a gelé.

Brisons la glace

La glace pilée, c’est bon dans les mojitos, pas dans les bacs!

A la pêche aux glaçons…

Il ne reste plus qu’à remplir les bacs sous l’œil attentif de…

Djinn l’inspecteur !

Heureusement, ces fortes gelées n’ont pas que des inconvénients, les températures négatives permettent de tuer certains parasites présents dans le sol. Plus de gadoue qui abîme les pieds et puis, travailler au soleil en plein hiver, c’est agréable.

Une belle « papatte » toute propre

Carnet du jour dans le poulailler

Lundi dernier, en apportant le déjeuner matinal des poules, j’ai été surprise de voir que beaucoup manquaient à l’appel de la nourriture. Mais où sont elles donc passées ?

Mes interrogations ont vite été levées lorsque j’ai vu un premier cadavre près du grillage du poulailler, mon joli coq était mort. Un peu plus loin, ce sont deux poules que j’ai découvert ainsi.

Pendant que les survivantes mangent, je fais le compte des absentes : dix manquent à l appel, c’est 50% de mon cheptel qui a servi de nourriture à des chiens ou des renards.

Difficile de commencer sa journée de travail dans de telles conditions mais je n’ai pas nourri tous les animaux et je dois malgré tout continuer ma journée de travail. C’est en allant chercher du foin que je découvre dans le fenil une poule grise, vivante, couchée sur une botte.

Qu'il est bon d'être au calme
Qu’il est bon d’être au calme

Lorsque je m’approche d’elle pour la faire descendre du fenil afin qu’elle puisse aller manger avec ses congénères, voilà qu’elle se met à ronfler. J’insiste un peu et je découvre six jolis petits poussins.

Les nouveau-nés
Les nouveau-nés

Décidément, ce lundi n’est pas une journée comme les autres, c’est tout de même un peu tôt dans la saison pour que naissent des pioupious !

Je descends tout le monde dans la grange et improvise une nurserie ou les bébés seront à l’abri du vent et trouveront de la chaleur sous le ventre chaud de leur maman.

Après la mort, la vie, c’est sur cette note joyeuse que ma journée continuera

Et si nous goûtions à l’eau de la rivière ?

Quanelle, Rimelle, Soda, D’Artagnan, Dolly et Éclair ayant bien brouté la pâture qui se trouve de l’autre côté de la route et l’herbe ayant repoussé dans la friche, j’ai décidé d’y remettre mes grandes oreilles.

La difficulté, c’est pour l’approvisionnement en eau. En été, j’emmène des bacs pleins avec le tracteur mais comme en cette saison le chemin pour y accéder est détrempé, je ne peux utiliser ce moyen. Et quand on sait que la rivière la Vallière borde ce terrain…il serait dommage de ne pas en profiter

Aujourd’hui, comme j’exposais sur le marché de Noël de Cuisery, j’ai demandé à Claude d’aller voir s’il était possible de puiser de l’eau directement à la rivière puis je suis allé faire mon marché.

C’est dans l’après midi que j’ai reçu ce MMS. Sur le coup, je me suis demandé de quoi il s’agissait puis…

Mais qu'est-ce que c'est que cette photo ?
Mais qu’est-ce que c’est que cette photo ?

Euréka, Claude doit être au bord de la rivière à travailler sur ce que je lui ai demandé ! Une deuxième photo a rapidement confirmé qu’il s’agissait bien de cela.

Que doit-on dire ? Ho-hisse ou Eau-hisse !
Que doit-on dire ? Ho-hisse ou Eau-hisse !

Il ne reste plus qu’à vérifier que tout fonctionne et qu’il est possible de remplir rapidement le bac qui permettra à mes grandes oreilles de se désaltérer et pour cela, rien de mieux qu’une vidéo !

Super, rien de mieux que les bonnes vieilles méthodes finalement mais… une fois que le bac est rempli, que fait-on du seau et de la corde ?

Drôle d'endroit pour étendre le linge.
Drôle d’endroit pour étendre le linge.

Tout est prêt pour accueillir les ânes, il ne reste plus à Claude qu’aller chercher D’Artagnan et Rimelle puis enfin Soda.

Rimelle et D'Artagnan on repéré le bac
Rimelle et D’Artagnan on repéré le bac

Quant à moi, j’attendrai lundi pour rapatrier également  Quanelle, Éclair et Dolly .

Alerte innondation

Les joies de l’hiver

Les premières gelées étant arrivées, tout fonctionne au ralenti ou ne fonctionne pas du tout. Les tuyaux du puits se sont mis en grève, les ânes ne trouve plus rien à manger au sol, mes neurones  et mes petits muscles sont mis à rude épreuve pour contrecarrer les lois de Mère Nature.

Non ! Je ne suis pas un chamois.
Non ! Je ne suis pas un chamois.

J’ai été obligée de réquisitionner le four à pain pour  Rimelle et Apalou afin d’une part de les abreuver plus facilement avec l’eau de la maison et d’autre part pour qu’ils aient les pieds au sec.

Le four à pain
Et la fournée de pain, elle arrive ?

 

Je n’ai pas changé Quannelle et Cadichon de place; en contrepartie, je leur amène l’eau à l’aide de seaux.

Afin de combattre le froid, les rations alimentaires sont augmentées et je dois casser la glace qui s’est formée dans les bacs plusieurs fois par jours pour que mes animaux puissent boire.

On the rocks ?
On the rocks ?

Mais je ne me plains pas car pour le moment l’hiver à été plutôt clément, ce qui me laisse l’opportunité de mieux connaître mes parcelles (celles qui sont le plus gorgées d’eau) et d’essayer d’envisager de nouvelles solutions pour les années futures.

La nature ne se dompte pas, on doit faire avec tout en recherchant les moyens qui vont nous faciliter le travail. Quel beau challenge….