Quelles merveilleuses tondeuses que Pénélope et Rimelle

Maman, maman, il y a une dame qui a appelé, elle m’a parlé de tes ânes et d’un terrain, j’ai rien compris, tu dois la rappeler.

C’est sur ces mots qu’un de mes enfants m’a accueilli hier lorsque je suis rentrée à la maison, après m’être occupée de refaire mes parcs. J’ai donc téléphoné au numéro indiqué et suis tombée sur une résidente de la commune qui m’a demandé si je n’étais pas en recherche de pâtures supplémentaires car elle s’était légèrement fait envahir par son herbe et que de belles tondeuses naturelles seraient les bienvenues. Je me suis alors rendue chez elle et ai découvert une belle prairie déjà clôturée dans laquelle j’ai décidé d’installer Pénélope et Rimelle que je suis allée chercher à la friche.

Pénélope et Rimelle quittent la friche
Pénélope et Rimelle quittent la friche

Une fois arrivée sur place, j’ai fait faire le tour du terrain à mes ânesses afin qu’elles repèrent la clôture, le point d’eau et les arbres qui les protégeraient tant de la pluie que du soleil.

Repérage du la clôture
Repérage du la clôture

Je suis restée quelques minutes afin d’observer le comportement des filles et, voyant que la seule chose qui les intéressait était de brouter tranquillement, je les ai laissées paître en paix.

Elle est pas belle la vie ?
Elle est pas belle la vie ?

Cette belle et appétissante parcelle devrait être nettoyée d’ici trois à quatre semaines.

Défrichage

Lorsque Claude et moi avons acheté notre ferme, elle comprenait en plus du terrain attenant un bois ainsi qu’une ancienne peupleraie devenue friche.

La friche est facilement repérable ! Imagerie ©2013 DigitalGlobe, IGN-France, Données cartographiques ©2013 Google
La friche est facilement repérable | imagerie ©2013 DigitalGlobe, IGN-France

Je m’étais alors dit qu’avec un peu de bonne volonté, d’huile de coude et quelques passages avec le gyrobroyeur j’en viendrais à bout.

Je suis la reine de la marche arrière.
Je suis la reine de la marche arrière.

La nature a été plus forte que moi: les broussailles ont gagné ! Mon bon vieux tracteur Bautz n’a pu, du haut de ses 34 cv obtenir le résultat que j’escomptais.

Broussailles
Pour le gyrobroyeur, c’est un peu trop touffu.

Heureusement, certains sont plus outillés que moi, le défrichage est même leur métier. Appelons les et laissons place à l’artillerie lourde, un jour cette friche deviendra prairie.

9 tonnes pour mes broussailles ? Aïe aïe aïe !
9 tonnes pour mes broussailles ? Aïe aïe aïe !

En cinq heures de temps, cinq mille mètres carré sont nettoyée, le résultat est impressionnant, les broussailles et les arbrisseaux ne sont plus que copeaux.

Il ne reste plus que la partie située sur la droite de la photo à nettoyer
Il ne reste plus que la partie située sur la droite de la photo à défricher.

Pour le reste, je dois patienter. En effet, les fortes pluies ont tellement détrempé le terrain que le tracteur ne pourra sans doute intervenir que cette hiver à l’occasion d’une forte gelée puis, une fois le défrichage achevé, il me faudra encore attendre le printemps pour labourer et enfin semer si je veux bénéficier d’une belle prairie pour les ânes.

Opération débroussaillage en famille

Avec une ânesse de plus, il faut de la pâture supplémentaire et, si je veux pouvoir profiter de la friche où j’avais cet hiver mené Apalou et Rimelle, je dois débroussailler. J’atèle le gyrobroyeur au tracteur et embauche un conducteur d’engins pour nous emmener à la friche.

Mon jeune conducteur se débrouille comme un chef.
Mon jeune conducteur se débrouille comme un chef.

Le gyrobroyeur est plutôt efficace mais le travail sera long si je veux débroussailler l’intégralité des deux hectares.

Je suis la reine de la marche arrière.
Je suis la reine de la marche arrière.

Pendant ce temps, les enfants ramassent les brindilles et herbes sèches puis les font brûler.

"Allumer le feu..."
« Allumer le feu… »

L’emménagement

Enfin nous emménageons à Sagy. Il faut désormais commencer les aménagements permettant de recevoir décemment les ânes et effectuer quelques travaux dans la maison afin de pouvoir y vivre aussi correctement que nos animaux.

Pour les humains, c’est un peu ambiance camping, notamment pour les enfants qui sont dans une grande pièce en attendant que l’on y monte des cloisons pour leur faire leurs chambres. Nous devons également rapidement creuser une tranchée d’environ 100 mètres de la maison jusqu’au portail afin de pouvoir être raccordés à la ligne téléphonique car nous sommes coupés du monde  puisque le réseau mobile connaît ici quelques faiblesses. En ce qui concerne le chauffage, nous garderons l’existant (électrique) auquel nous rajouterons un poêle à bois et verrons après un premier hiver si nous envisageons de partir ou non sur un autre système.

Pour les animaux, la priorité est le parc électrique, l’abri pour les ânes et la remise en état du poulailler afin d’y mettre quelques gallinacés.

En ce qui concerne le potager, nous ne sommes pas prêts d’avoir nôtre indépendance en matière de légume et cette première année risque d’être compliquée car la terre n’a jamais été travaillée. Elle est tellement lourde et argileuse que le motoculteur a rendu l’âme.

Quant au matériel agricole, nous aimerions pouvoir remettre en état le tracteur car le démarreur et l’alternateur du Bautz de 1964 laissé par l’ancien propriétaire semblent être « H.S. ».

Quoi qu’il en soit, si tous les travaux ne se font pas en un jour, qu’importe puisque nous nous sentons bien ici.

 

 

Exploration, découvertes et déchetterie

C’est entre Noël et le jour de l’an que nous décidons de passer quelques jours dans notre nouvelle demeure pour faire l’inventaire de la grange afin de commencer à trier les diverses choses que nous a laissé avec notre accord l’ancien propriétaire.

Les enfants s’en donnent à cœur joie dans l’exploration des lieux et s’amusent comme des fous avec leurs trouvailles pendant que les parents revêtent leur bleu de travail et commence à remplir le fourgon gracieusement prêté par une amie de divers objets afin de commencer les voyages vers la déchetterie.

Nous profitons également de ces cinq jours pour recevoir vendeurs de poêles et de fenêtres afin de faire établir les devis nécessaires à notre future installation prévue pour l’été 2012.

En dehors de ce sympathique travail, nous visitons les marchés de Noël régionaux riches en produits locaux.

C’est ici que nous fêtons en famille la nouvelle année.