C’est décidé, aujourd’hui, vu qu’il ne fait pas trop mauvais, je vais réparer le plancher de mon fenil car chaque fois que je prépare les filets à foin de mes ânes, je risque de passer à travers.
J’ai jusqu’à présent entreposé ici mes rouleaux de paille et de foin sur cet amas de vieux foin sec et poussiéreux. Je dois avant toute chose faire du nettoyage et évacuer tout ça par petits bouts afin de remettre des planches au fur et à mesure là où il en manque.
J’en profite également pour vérifier l’état des lattes existantes et pour remplacer celles qui le nécessitent.
Heureusement, la construction typique du bâtiment d’exploitation me permet de me débarrasser facilement de tout ce foin.
Ce n’est pas le brouillard Bressan qui opacifie la photo ci-dessus, c’est la fumée que dégage ce mélange de poussière, paille et foin entrain de brûler.
Avec une ânesse de plus, il faut de la pâture supplémentaire et, si je veux pouvoir profiter de la friche où j’avais cet hiver mené Apalou et Rimelle, je dois débroussailler. J’atèle le gyrobroyeur au tracteur et embauche un conducteur d’engins pour nous emmener à la friche.
Le gyrobroyeur est plutôt efficace mais le travail sera long si je veux débroussailler l’intégralité des deux hectares.
Pendant ce temps, les enfants ramassent les brindilles et herbes sèches puis les font brûler.
Cette fois, ni gel, ni compteur « explosé », seulement des animaux dont il faut chaque jour étancher la soif. Et comme un âne boit entre 5 et 10 litres d’eau par jour (2 à 3 m3 par an) selon que son alimentation soit sèche ou verte, autant être autonome en eau plutôt que de payer le prix fort. C’est d’ailleurs ce qu’avaient du se dire les précédents exploitants puisqu’un système de pompe avait été installé pour alimenter le bâtiment agricole. Malheureusement, après avoir fait vérifier cet été l’installation par Super Bernard, le compagnon de ma belle soeur Geneviève, il a fallu se rendre à l’évidence que cette installation était morte.
Comme Super Bernard travaille dans l’hydroélectricité et qu’il maîtrise bien le sujet, il s’est gentiment proposé pour nous installer une pompe immergée.
Une fois le matériel sorti et trié, les travaux ont pu commencer.
Toutes les mesures ayant été prises au préalable, le tuyau doit être mis à la bonne longueur avant d’être raccordé à la pompe.
Il faut maintenant préparer le passage de la pompe.
Puis installer le manomètre afin que la pompe ne se déclenche qu’à l’ouverture des robinets.
Tout est prêt, la pompe peut enfin être immergée…
…et raccordée provisoirement à l’électricité afin de voir si tout fonctionne normalement.
Maintenant que l’eau coule, il est temps de passer à l’installation et aux branchements définitifs.
Il reste encore à fixer correctement la pompe, si possible avant la tombée de la nuit.
La nuit est tombée mais tuyaux et fils électriques sont raccordés, il ne reste plus qu’à ranger les outils.
Le prochain chantier sera la réfection de la plomberie du bâtiment agricole car certains abreuvoirs automatiques étant H.S., nous ne pouvons pas dans l’immédiat utiliser les robinets des écuries mais nous pouvons arroser le jardin et donner à boire aux animaux.
Enfin nous emménageons à Sagy. Il faut désormais commencer les aménagements permettant de recevoir décemment les ânes et effectuer quelques travaux dans la maison afin de pouvoir y vivre aussi correctement que nos animaux.
Pour les humains, c’est un peu ambiance camping, notamment pour les enfants qui sont dans une grande pièce en attendant que l’on y monte des cloisons pour leur faire leurs chambres. Nous devons également rapidement creuser une tranchée d’environ 100 mètres de la maison jusqu’au portail afin de pouvoir être raccordés à la ligne téléphonique car nous sommes coupés du monde puisque le réseau mobile connaît ici quelques faiblesses. En ce qui concerne le chauffage, nous garderons l’existant (électrique) auquel nous rajouterons un poêle à bois et verrons après un premier hiver si nous envisageons de partir ou non sur un autre système.
Pour les animaux, la priorité est le parc électrique, l’abri pour les ânes et la remise en état du poulailler afin d’y mettre quelques gallinacés.
En ce qui concerne le potager, nous ne sommes pas prêts d’avoir nôtre indépendance en matière de légume et cette première année risque d’être compliquée car la terre n’a jamais été travaillée. Elle est tellement lourde et argileuse que le motoculteur a rendu l’âme.
Quant au matériel agricole, nous aimerions pouvoir remettre en état le tracteur car le démarreur et l’alternateur du Bautz de 1964 laissé par l’ancien propriétaire semblent être « H.S. ».
Quoi qu’il en soit, si tous les travaux ne se font pas en un jour, qu’importe puisque nous nous sentons bien ici.
Nous avons bien fait de faire ce détour par notre future habitation. En effet, lorsque Claude s’est garé, j’ai entendu un bruit de cascade qui semblait provenir du local technique à côté du puits: le compteur d’eau avait gelé puis dégelé puis cassé !
Pas d’eau pour ces deux jours puisque les services techniques ne peuvent intervenir avant Lundi du fait des nombreuses canalisations endommagées dans la région.
Heureusement, nous avons non seulement un puits mais également le puisatier. Ce sera donc eau en bouteille pour l’alimentaire et eau du puits pour la chasse d’eau et le nettoyage.
N’ayant donc pas l’eau courante, nous ne savons s’il y a eu d’autres dommages sur la tuyauterie. Nous y retournerons donc le week-end prochain pour contrôler l’installation.
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Je vous souhaite une belle journée,
Nathalie
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